Et si les qualités personnelles des testeurs de logiciels primaient sur la technique ?

Le secteur du test logiciel requiert, lui aussi, de mobiliser un éventail de soft-skills (ou compétences comportementales). Avoir la méthode et les savoir-faire professionnels, c’est bien. Mais détenir les bonnes aptitudes psychologiques, c’est ce qui fait vraiment la différence ! Les excellents testeurs de logiciels, qu’ont-ils de plus que les autres ?

Le rôle du testeur logiciel ? S’assurer de la qualité et de la fiabilité d’une application. Pas si simple puisque cela implique de pointer d’éventuelles anomalies et imperfections. Au carrefour de plusieurs activités (il est au contact des développeurs et des métiers), le testeur occupe une place charnière. Sa tâche ne se limite pas uniquement à mesurer la qualité de l’application. Agile et flexible, il apporte aussi de la fluidité entre tous les acteurs. 

Le quotidien du testeur n’est pas non plus un long fleuve tranquille. 

  • Il évolue en immersion au sein des équipes projets, dans des contextes et environnements toujours différents
  • Il doit tenir les délais de mise en production et éviter les retards
  • Il peut être confronté à des changements fréquents de spécifications. 

« Il faut une vraie aptitude psychologique pour tenir ce rôle » estime Salomon Elgozi, CEO et co-fondateur de TSI Consulting Services. 

Les 5 piliers pour être un bon testeur de logiciels

« Etre un bon testeur, c’est avoir la méthode et les savoir-faire mais ça n’est pas que cela » poursuit-il. Mais alors, de quelles qualités personnelles parle-t-on exactement ?

Les testeurs qui excellent ont tous cinq traits en commun qui s’ajoutent à un point évidemment essentiel, la rigueur. 

  • L’enthousiasme : accessible, accueillant, souriant, avenant, on le sollicite facilement. Il donne envie de collaborer avec lui. 
  • La curiosité : les bons testeurs logiciels savent explorer des pistes pas forcément intuitives au premier abord. Ils s’intéressent profondément à l’application dont ils ont la charge.
  • L’adaptabilité : face aux aléas qu’implique la conduite d’un test et aux changements qui peuvent intervenir en cours de projet, mieux vaut savoir rebondir et se montrer flexible.
  • La robustesse : le testeur est soumis à beaucoup de contraintes dans des environnements parfois compliqués et à forts enjeux. Impossible de flancher et de se décourager trop facilement. Flegme et sang-froid de rigueur.
  • Le courage : le testeur est celui qui relève des anomalies. Pas question de trembler au moment de les communiquer. Mais il s’agit de le faire de façon intelligente et mesurée. L’une de ses grandes forces sera de savoir se montrer directif mais souple quand nécessaire. 

Grâce aux soft skills des testeurs, la satisfaction client au rendez-vous

Ces qualités personnelles qui complètent les compétences strictement professionnelles, sont particulièrement appréciées des entreprises. « Les soft-skills des testeurs ne sont pas formalisées dans les appels d’offre. Mais in fine on voit bien que cela compte ! relève Gabriel Hamou directeur associé de TSI CS. Les clients y sont sensibles car cela apporte de la sérénité. Ils le relèvent très souvent dans leurs feedbacks ». 

« Il s’agit rarement d’un prérequis mais c’est souvent un facteur de succès car ces aptitudes sont mises au profit de la qualité des projets » complète Salomon Elgozi. 

La personnalité des futurs testeurs logiciels est devenue un sujet si incontournable qu’il entre en ligne de compte aux étapes recrutement et formation. « Par exemple, chez TSI CS, nous mettons particulièrement l’accent sur les soft skills car nous savons que grâce à elles, l’on peut rapidement devenir un bon testeur sans avoir nécessairement beaucoup d’expérience » précise le CEO.

En revanche, sans elles, selon Salomon Elgozi, « un testeur aura du mal à évoluer et ne sera jamais un très bon élément ». C’est dit !